Alfred Jonniaux (1882 – 1974) American / Belgium

Alfred Jonniaux (1882 - 1974) American / Belgium Titled: North African Sheikh Oil on Canvas  Measures 60x40 inches  Farhat Art Museum Collection

Alfred Jonniaux (1882 – 1974) American / Belgium
Titled: North African Sheikh
Oil on Canvas
Measures 60×40 inches
Farhat Art Museum Collection

Portrait painter. Born in Brussels, Belgium on Nov. 21, 1882. Jonniaux attended Académie des Beaux Arts in Brussels. After serving in the Belgian Army during WWI, he established studios in both London and Paris. In 1930 his portrait of the Queen and King of Belgium established him as the court painter to the Belgian throne. Escaping from Nazi occupied France in 1941, Jonniaux and his wife settled in San Francisco. He also maintained a studio in Washington, DC where he painted such notables as President Roosevelt and Bishop Fulton Sheen. Schooled in the grand academic manner, his palette was tonal and dark with subjects meticulously rendered. Locally, his works were handled by the Hoover Gallery and Gumps. His home in San Francisco was at 1155 Jones Street with a studio at 712 Bay Street. His portraits of prominent people are found in private collections and public buildings throughout the U.S., South America, and Europe. He also painted character types of London and Paris such as charwomen, vendors, etc. Shortly before his death, he returned to his native land where he died on Feb. 4, 1974. Member: Royal Society of Beaux Arts (Brussels). Exh: London’s Royal Society of Portrait Painters, 1924; Salon des Artistes Francais, 1931; Venice Biennale, 1933; Society for Sanity in Art, 1945; SWA, De Young Museum, 1955; Baltimore Museum; Vose Galleries (Boston); Kennedy Galleries (NYC); Smithsonian Inst. Awards: hon. D.F.A., Calvin Coolidge College (Boston), 1958. In: Pentagon, Supreme Court, Capitol (Washington, DC); UC Berkeley; Mills College (Oakland); Northeastern Univ.; Mass. Inst. of Technology; Rockefeller Inst.; Children’s Hospital (Boston); Stanford Univ. Hospital; State House (Boston); Baltimore City Hall; State House (Columbus, OH). Ben; WWAA 1956-70.

Said Ait Youssef (1920 – 1986) Morocco

Said Ait Youssef (1920 - 1986) Morocco  Titled: Public bath  Medium: gouache on board  Measures: 20x26 inches  Farhat Art Museum Collection

Said Ait Youssef (1920 – 1986) Morocco
Titled: Public bath
Medium: gouache on board
Measures: 20×26 inches
Farhat Art Museum Collection

Born in the valley of Ait Bougamaz in 1920, died in 1986 in Agadir.

Exhibitions:

1950: First exhibition, Marrakech.
1973: Gallery Venice Framework, Casablanca.
1974: Gallery Venice Framework, Casablanca.
1975: Gallery Venice Framework, Casablanca. Atlas Hotel, Agadir.
1977 French Alliance, Rabat.
1984 Sahara Hotel, Agadir. Oudaya Museum, Rabat. Hotel Almohads, Tangier.
1985 Batha Museum, Fes.
1995: “Regards immortal”, organized by the SGMB Riad Salam, Casablanca.

 

 

Raouf Rifai Art لوحات رؤوف الرفاعي

LUDISMES TRAGIQUES

par Alain TASSO

à la lumière de ce qui fut, arbres tranquilles de vie,

étoiles engoncées dans l’obole du rien

 

C’est le pur senti que Raouf Rifaï écrit dans ses toiles, dédicace pour une société qu’il voudrait absolument impétrante de ses couleurs. Messages ultimes au milieu de la déshérence temporelle, dans des monologues riches d’austérité ! Le peintre est tout à fait conscient des dangers irréversibles de l’homme de la Terre, de plus en plus archaïque et qui n’a plus la possibilité de voir, ni de ressentir, ni même de se retrouver dans ses propres sensibles humains. Homme qui devient pour ainsi dire sous l’énorme enclume de la technologie et de ses propres égoïsmes – bien avant toute chose – et surtout imbriqué dans un vent fuligineux et barbelé.

Abjuration du tout humain, les avatars pernicieux… Le peintre, encore une fois, est tout à fait conscient de l’explosion subversive vu qu’il refuse l’autodestruction du sensible. C’est alors qu’il met en scènes ses dernières tentatives, toujours renouvelées.

Proposés aux improbables dialogues, les personnages de ses tableaux, ainsi que leurs formes désarticulées, se nourrissent de traditions et de costumes populaires, dans un incessant retour aux vicissitudes, sans lequel le présent n’a aucune raison d’être.

Chaque cliché est un départ, ce long chemin balisé et jonché de nopals, de chardons, mais tout en “couleurs” ! ? C’est le cri du cœur dans le pleur du pinceau qui interpelle l’esprit aveugle, afin de recouvrer la vision. Chaque cliché est un nouveau départ, prolégomènes aux interprétations multiples.

Le personnage fétiche du peintre est un “darwiche”, nullement une émanation de nature spirituelle soufie. L’étymologie du mot est exhumée ici-même du langage vernaculaire oriental, l’image authentique de l’homme du quotidien, en perpétuelle mutation des saisons de son propre monde… Un “darwiche” toujours esseulé, homme simple de tous les jours, en même temps miroir d’une société contemporaine dérisoire, reflétant les changements géographiques et socio-politiques. Il est placé dans l’univers tragique du grand cirque fugace de la vie. Cependant, ses émanations eschatologiques, dans les cas que l’on espère les plus probables, se veulent une nouvelle humanisation d’un monde, complètement indifférent.

Peu de lumière tant les nuages s’amoncellent dans ce travail qui porte – drôle de coïncidence bienheureuse dans « l’art » vénal d’aujourd’hui – tous les éléments de la vie, cohabitant dans des toiles aussi bien expressionnistes que Cobra, en des explosions tragiques !

L’homme est présenté ici dans ses valeurs axiologiques, certes, mais en déréliction, rafistolé et éventré. Des momies macabres, des squelettes malades et en agonie se dévoilent là où l’aube pointe encore une fois ?

Dans son expressionnisme le plus virulent, le peintre trace des rayons virtuels de soleils fragiles, dans les non-dits de sa toile.

Il y a du ludique chez Raouf Rifaï. Il y a surtout du sensible au bord des syrtes désertes. L’être humain est en premier et dernier lieux, son principal souci, dans des considérations verticales vers l’espace épuré de liberté.